Congo
Les 17 000 habitants de Makoua, une petite traversée par l‘équateur et la rivière Likouala-Mossaka à 620 kilomètres de Brazzaville ont fait du vélo une tradition.
Les femmes ont particulièrement adopté les bicyclettes pour vaquer à leurs occupations dans cette région majoritairement rurale de la République du Congo.
À Makoua, les premiers coups de pédale remontent très souvent à l’enfance. Marie-Louise Namatara à califourchon sur son vélo confie qu’elle en fait depuis bientôt 50 ans.
« J’ai commencé à aller à vélo à l’âge de 12 ans. À l’époque je faisais des navettes entre Makoua et notre petit village. Jusqu’aujourd’hui, je conduis toujours. Au commencement, j’étais encore forte et résistante, mais là, j’ai 60 ans et demi, je suis donc du troisième âge. Je ne pédale plus comme avant. »
Le vélo n’est pas un divertissement pour ces femmes. Les frêles engins les aident pour les corvées d’eau, récolter du bois ou aller au champ. Dans ces contrées, la ville, les villages et les champs sont parfois éparpillés sur des dizaines de kilomètres qu’il faut pourtant rejoindre pour vivre, explique Irène Ewongo. Elle revient de son champ situé à Mwanza, à 20 kilomètres de Makoua.
« Donc, je parcoure 40 kilomètres en aller et retour par jour. Je pars de Makoua à 6 heures et j’arrive au champ à 8 heures », fait-elle en souriant, le porte-bagages de sa bicyclette surchargé de sa récolte de bois de chauffe.
À Makoua, les femmes à vélo sont une tradition qui dure depuis plus de 50 ans. Et elle ne semble pas prête de s’arrêter.
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